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Historique de la commune des Alliés

Le Saugeais

Le village Les Alliés fait partie du Saugeais. Mais qu’est-ce que c’est ?

C’est une communauté vivante de 11 villages très riche en passés. Entre Pontarlier et Morteau, de 800 à 1 200 mètres d’altitude, sur le troisième plateau du Jura, un pays vallonné et baigné par le Doubs, c’est le Saugeais : un site de moyenne montagne avec des sapins et genévriers, de vieilles fermes comtoises trapues et accueillantes, d’innombrables promenades pédestres et quelques sommets panoramiques, notamment le Crêt Monniot d’où l’on aperçoit par temps clair les Alpes Bernoises.

Au niveau historique :

1127 : Landry, Sire de Joux, fait don aux religieux du Montbenoit du val du Saugeais, soit 11 villages qui sont : Montbenoit, Gilley, La Chaux de Gilley, Bugny, Arçon, Lièvremont, Maison du Bois, Montflovin, Hauterive, Ville-du-Pont et Les Alliés.

Pour terminer, c’est un petit peuple avec ses coutumes et ses traditions constituées en authentique République avec hymne, patois douaniers et Présidente élu à l’applaudimètre.

Les pâturages et bois Suisses

Je vais vous raconter pourquoi le village des Alliés possède des terres boisées en Suisse.

Le Don de la Comtesse de Neuchâtel

Un jour du siècle dernier, la Comtesse de Neuchâtel s’est isolée de son monde pour une promenade sylvestre qui devait devenir tragique.

En effet, alors que le soir rendait les sapins menaçants, la Comtesse s’aperçut qu’elle s’était perdue. Désespérée, elle attendit le loup, moins vaillante que la petite chèvre de Monsieur Seguin ; lorsque à ses oreilles retentit le chant lointain d’un angélus.

C’était le salut. Le cœur gonflé d’espoir, elle se remit en chemin en direction de la cloche salvatrice.

Bientôt, à l’orée du bois, elle découvrit à ses pieds, le village, à qui, reconnaissante, elle fit don de 70 hectares de ses terres boisées.

C’est ainsi qu’une commune française possède une parcelle du territoire suisse dont elle exploite les bois et pâturages.

Les Allemands devenus Les Alliés

A la fin de la 1ère guerre mondiale, les habitants des Allemands avaient honte de porter ce nom.

Aussi, on décida de faire un référendum. Le curé de la paroisse propose que la localité soit appelée Sainte Foy, du nom de la patronne de l’église. Le meilleur aurait peut-être été de reprendre le vieux nom d’Arcenet, appartenant à l’histoire ; mais quelqu’un émit le vœu que Les Allemands deviennent tout simplement « Les Alliés ». C’était d’actualité, c’était aussi une sorte de revanche.

Les femmes ne votèrent pas, et la majorité des hommes étaient mobilisés. Le nom « Les Alliés » prévalut, grâce à la volonté du personnel des douanes, car en tant que localité frontière, le village possédait un poste d’une dizaine de douaniers.

Le village s’appela donc Les Alliés.

A côté de cette délibération, on peut lire en mention marginale sur le registre communal « Approuvé par décret de Monsieur de Président de la République », en date du 14 octobre 1915, la commune porte le nom de Les Alliés. 

Ce décret avait été signé par Raymond Poincaré et Louis Malvi, ministre de l’intérieur. Le village eut seulement les honneurs du Journal Officiel.

Cependant, un jour, le sous-préfet de Pontarlier vient au nom du gouvernement apporte un cadeau du Maire M. Pourchet ; c’était un grand drapeau tricolore dans le blanc duquel se trouvaient rassemblés les drapeaux des nations alliées… de 1916.

L’administration avait loué la perspicacité des gens des Alliés qui lui permettait de ne pas changer l’ordre alphabétique du nom du village, qui conserva ainsi la même place sur le calendrier des postes.

Le drapeau est en lambeau, les couleurs des nations ont disparu, le temps efface beaucoup de choses, mais ce souvenir reste dans la mémoire des anciens.